(Habillement) Chapeau dont le bord a été relevé en trois parties, de manière à présenter trois pointes ou cornes en usage chez les ecclésiastiques. Dans le chapeau d'ordonnance qu'on nomme souvent à trois cornes par suite d'anciennes habitudes, une des cornes s'est aplatie et a disparu ; il n'en reste vraiment que deux.
L'aveu était difficile à faire. Convenir, sans y être forcé , que l'on porte en 1822 un chapeau à trois cornes, c'est donner tête baissée dans le ridicule, et se livrer, pieds et poings liés, aux plaisanteries de nos aimables du jour.
(Le Béquillard, la foudre.)
Les ecclésiastiques portent aujourd'hui le chapeau à trois cornes avec les cornes égales et peu relevées. Plus tard et depuis Louis XVI, les troupes ont porté un chapeau à trois cornes d'un aspect très-différent et qui est devenu historique pour avoir été porté par Napoléon. Pour ce chapeau, les ailes ne sont relevées qu'en deux parties, ce qui forme deux grandes cornes placées à peu près aux extrémités du grand diamètre du chapeau; l'une des ailes, plus grande que l'autre, s'applique contre la forme au-dessus de laquelle elle s'élève en conservant une forme presque plane, tandis que l'autre aile, s'élevant moins haut, se courbe d'une corne à l'autre suivant la forme de la tête, et présente à peu près dans son milieu et par le haut une courbure qui constitue la troisième corne.
(Ange de Saint-Priest, Encyclopédie du dix neuvième siècle, 1845.)
Se montrait à l'opéra toujours en pantalon collant et en chapeau à trois cornes.
(Thackeray, La foire aux vanités.)