1. (Littéraire) Assombrir, rendre triste.
Les couleurs s'obombrent.
(Alain Damasio, La Horde du Contrevent, Folio SF, 2013, p. 205)
La proéminence de l'arcade de l'oeil, quoique très-élégamment coupée, obombre le regard et ajoute encore à cette mélancolie [?].
(Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Mon esprit subtilement actif, que n'obombre aucune inquiétude, sourit à la plus humble et plus aimable pensée, comme ma chair à l'azur, au soleil, et mon coeur à tout ce qui vit.
(André Gide, Journal, II, 1926-1950, Gallimard, Pléiade, 1997, p. 232)
2. Recouvrir d'ombre, utilisé principalement dans un contexte mystique ou poétique.
Les ailes des anges m'ont obombré, mon cher et respectable ami ; j'ai le brevet pour Ferney plus favorable que je n'avais osé le demander et l'espérer
3. (Littéraire) Rendre plus sombre, évoquer la tristesse.
Les couleurs s'obombrent.