1. (Agriculture) Faire succéder des cultures dans un certain ordre en divisant les terres labourables en grandes portions ou soles.
On peut assoler les cultures selon leur capacité compétitive. Par exemple, les cultures concurrentielles comme l'orge ou la luzerne peuvent être semées avant des plantes qui le sont moins comme le lin ou les lentilles. (B. Frick, E. Johnson, La rotation des cultures en agriculture biologique, Centre d'agriculture biologique du Canada, 2006)
Dix mille acres de terre, admirablement assolés et aménagés, mêlaient les récoltes indigènes aux productions exotiques.
(Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
2. Dérivé du verbe assoler, qui existait depuis des siècles, le substantif abstrait assolement apparaît dans la littérature imprimée au milieu du XVIIIe siècle (Duhamel du Monceau, 1762). Il désignait la liste chronologique des espèces cultivées qui se succèdent de façon répétée (des variantes étant admises selon les circonstances), avec l'indication des principales opérations culturales et du moment où on les réalise. Il est à l'époque synonyme de système de culture, qui apparaît en 1762 dans le même ouvrage, et plus tard de rotation culturale, importée de l'anglais à la fin du siècle (Morlon, 2013 a et b), l'assolement désignant l'organisation et l'obligation de cette rotation sur tout un terroir. Parfois ? mais parfois seulement ? la répartition des surfaces correspondant à cette succession temporelle était aussi indiquée.
3. (Agric.) Pratiquer l'assolement, soit organiser la rotation des cultures sur de grandes portions de terres labourables selon un ordre défini.
Dix mille acres de terre, admirablement assolés et aménagés, mêlaient les récoltes indigènes aux productions exotiques.