1. Pour toujours.
Les lettres demeurèrent donc dans la famille, destinées à être sinon détruites, du moins à tout jamais impubliées.
(Nicole Casanova, Vigny: Sous le masque de fer, Calmann-Lévy, 1994)
Pour confondre à tout jamais les « ennemis du Christ », Louis IX accepta d'organiser, en 1240, une controverse solennelle sur le Talmud.
(Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
2. Pour tout le temps à venir.
Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s'en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ?
(Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Ils se sont dit adieu pour toujours et se sont quittés pour ne plus se revoir.
3. (Soutenu) Pour toujours, dans tout le temps à venir.
Tout quitter, à jamais, renoncer à sa famille, à la France, rester pour toujours en Afrique avec Yasmina?
(Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
Le Prix Goncourt vous empêche à jamais d'être aimé, comme il faut, par ces inconnus admirables de qui l'on veut être aimé.
(Alain-Fournier, Lettres au petit B., 2 novembre 1912 ; Émile-Paul Frères éditeurs, Paris, 1936, page 183)
Dehors les dernières gerbes montent sur le tablier de la batteuse et disparaissent à jamais.
(Charles Briand, La Batteuse, Le Cherche Midi, 1996 - éd. De borée, 2005, p. 117)
Mais tous font état d'un système d'une complexité inouïe. [?]. Un véritable labyrinthe de papier ? pour ne pas dire de paperasserie ? dans lequel ils redoutent de se perdre à jamais.
(Olivier James, Reach : Le casse-tête des industriels, dans L'Usine nouvelle, no 3195 du 3 juin 2010)
4. (Figuré) (Familier) Très longtemps.
C'est l'anniversaire de ma soeur, et le pâtissier ne va pas m'attendre cent sept ans.
(Didier van Cauwelaert, La Nuit dernière au XVe siècle, page 50, 2008, A. Michel)
Mais si quelqu'un monte aux cieuxMoins que moi j'y paie des prunesY a cent sept ans, qui dit mieux ?Qu' j'ai pas vu la lune.
(Georges Brassens, Auprès de mon arbre, in Je me suis fait tout petit, 1956)
Dépêche-toi ! On ne va pas t'attendre cent sept ans !
5. [adverb] (duration) forever
6. [adverb] (as an intensifier): forever.
7. D'une manière sempiternelle.
[?], si les paroles changent, le fond est sempiternellement pareil.
(Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Voulez-vous montrer [?] Que tout, même la mort, nous ment, Et que sempiternellement Hélas ! il nous faudra peut-être, Dans quelque pays inconnu, Écorcher la terre revêche, Et pousser une lourde bêche Sous notre pied sanglant et nu ?
(Baudelaire, Fleurs du mal, CXVIII.)
8. (Soutenu) Pour toujours.
[?] les intrépides aventuriers avaient franchi, au prix de quelques brûlures sans conséquences, l'enceinte maudite, dans laquelle les Indiens avaient cru les ensevelir pour jamais [?].
(Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
9. [noun] (UK) (Australian) (New Zealand) A long time (especially a longer time than expected); ages
10. Pour toujours, pour l'éternité, éternellement.
Elle n'aurait alors que ses yeux pour pleurer d'autant que sa demande de disponibilité à l'Education Nationale ne serait pas reconduite ad vitam æternam et qu'au bout du compte, elle se retrouverait sans ressources avec un enfant à élever.
(Nadine Prudhomme, Passé simple, 2010)
11. En se répétant continuellement ; sans s'arrêter.
Il excelle à cintrer ses boudets pour qu'ils épousent bien la fesse du tendeur et ne viennent point lui baller sans cesse entre les cuisses.
(Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
[?], et longtemps il s'acharna à pédaler à une vitesse de trente kilomètres à l'heure sur des routes sans cesse plus poussiéreuses [?].
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 13 de l'éd. de 1921)
[?] de nombreuses unités blindées d'avant-garde étaient stoppées sur les routes, faute de combustible : [?]. Les appels radio des tankistes réclamant de l'essence se faisaient entendre sans cesse.
(Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.153-154)