1. (Figuré) Faire aller ; porter de côté et d'autre.
Il promène en tous lieux son inquiétude, son chagrin, son ennui, son oisiveté.
Ce romancier promène ses lecteurs dans toutes les parties du monde.
Promener son esprit, son imagination, ses pensées sur divers objets.
Une dizaine de mioches assis sur une natte en raphia ânonnaient en choeur l'alphabet hébraïque dessiné sur une planche en bois d'arar (thuya) sur laquelle le rabbin promenait son doigt.
(Ami Bouganim, Vers la disparition d'Israël?, Seuil, 2012)
Je commande un pastis, et je promène mon oeil dans la salle. Rien que de très ordinaire : au bout du comptoir, un client quelconque joue au 421 avec une brune au décolleté vertigineux.
(Roger Borniche, L'indic, Grasset, 1977, chap.11)
Celui qui, au sommet de l'Etna promène à loisir ses yeux autour de lui, est principalement affecté par l'étendue et par la diversité du tableau.
(Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire,)
2. Mener, conduire, faire aller quelqu'un de côté ou d'autre, soit pour l'amuser, soit pour qu'il prenne de l'exercice.
Promener un chien.
Promener un cheval, le faire marcher doucement, soit en le tenant par la bride, soit en le montant.
Promener des étrangers par la ville, dans la ville, La leur faire parcourir, la leur faire voir.
Promener un enfant, un vieillard, un malade.
4. Transporter son regard ou sa pensée dans divers endroits.
Celui qui, au sommet de l'Etna promène à loisir ses yeux autour de lui, est principalement affecté par l'étendue et par la diversité du tableau.