1. Tirer un ou plusieurs traits de plume sur quelque écrit, pour montrer qu'on ne doit pas y avoir égard, pour le biffer, l'annuler.
Il faut barrer ces deux lignes. ? Barrer un compte, un article de compte.
2. (Médecine vétérinaire) Lier, afin d'empêcher une maladie de s'étendre d'une partie à une autre.
Barrer un vaisseau, un nerf.
3. Fermer avec une barre par-derrière.
Barrer une porte. ? Barrer une fenêtre.
4. Garnir, fortifier d'une barre.
Barrer les fonds d'un tonneau.
Barrer une table.
5. (Figuré) (Par ellipse) Traverser, gêner quelqu'un dans ses projets, dans ses entreprises, lui susciter des obstacles ; barrer le chemin.
Cet homme me barre dans tout ce que j'entreprends. ? On l'a barré dans ses projets.
6. (Québec), (Acadie), (Poitou), (Normandie), (Vendée) et (Anjou) Verrouiller, fermer à clef.
Y vont barrer les portes.
(Les Cowboys fringants, Mon chum Rémi)
7. Tirer un ou plusieurs traits de plume sur quelque écrit, pour montrer qu'on ne doit pas y avoir égard, pour le biffer, l'annuler.
Barrer un compte, un article de compte.
Il faut barrer ces deux lignes.
8. Fermer avec une barre par-derrière.
Barrer une fenêtre.
Barrer une porte.
9. (Marine) Diriger un vaisseau à l'aide de la barre.
Vers 4 heures, j'aperçois de nouveau la terre après avoir barré toute la nuit ; je passe au petit jour près d'un destroyer américain et entre dans le port Saint-Georges.
(Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
10. (Par extension) Fermer, obstruer un chemin, un passage.
Les sables barrent l'entrée du port.
A 11 heures, nous devons descendre au ras de la mer ; une masse nuageuse nous barre la route ; elle est beaucoup trop élevée pour être survolée.
(Jean Mermoz, Mes Vols, p. 85, Flammarion, 1937)
Ces crêtes barrant l'horizon ressemblaient à d'anciennes falaises marines ; [?].
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 268 de l'éd. de 1921)
11. (Figuré) (Par ellipse) Traverser, gêner quelqu'un dans ses projets, dans ses entreprises, lui susciter des obstacles ; barrer le chemin.
On l'a barré dans ses projets.
Cet homme me barre dans tout ce que j'entreprends.
12. (Pronominal) (Populaire) Se tirer, foutre le camp, partir.
Barrez-vous !
Comme il avait une poule dans la même boite où que j'grattais, il m'obligeait à partir avec elle le soir [?], puis il s'barrait plumer avec une autre. C'est quelque chose, hein, comme affront !
(Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
13. La biffure (ou l'action de barrer ou rayer) est une modification typographique dans laquelle des lettres sont barrées d'une ligne horizontale en leur « milieu ». Contrairement aux textes censurés, les mots restent lisibles. Dans les documents imprimés « en dur » (à l'encre, typographiés, etc.), cette notation indique que le texte est une erreur et doit être exclu du document. Sur une page rendue de façon logicielle, il peut indiquer la même chose ou bien que l'information a été récemment effacée, ou encore servir un but humoristique : « Géo Trouvetout est un homme désordonné pas autant ordonné que j'aimerais ».
14. Fermer en utilisant une barre transversale.
15. Verrouiller ou fermer à clé, spécifiquement dans certaines régions francophones.
Y vont barrer les portes.
16. (Figuré) Obstruer un chemin ou un passage; créer des obstacles à quelqu'un dans ses projets.
17. (Marine) Manoeuvrer un navire au moyen de sa barre de direction.
Vers 4 heures, j'aperçois de nouveau la terre après avoir barré toute la nuit ; je passe au petit jour près d'un destroyer américain et entre dans le port Saint-Georges.
18. Se retirer rapidement d'un lieu, partir précipitamment.
Comme il avait une poule dans la même boite où que j'grattais, il m'obligeait à partir avec elle le soir [...], puis il s'barrait plumer avec une autre. C'est quelque chose, hein, comme affront !