1. (Pronominal) (Figuré) S'emmêler.
Malgré les soleillées qui précisaient les dessins délicats des ramilles s'enchevêtrant, la forêt de la Côte, dominant le village, restait maussade et grise.
(Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
2. (Désuet) (Arts) Attacher un cheval avec un chevêtre, un licou.
3. (Pronominal) (Figuré) S'embrouiller dans une affaire, dans un raisonnement.
4. (Pronominal) Engager son pied dans la longe du licol, en parlant d'un cheval.
5. (Désuet) (Arts) Relier des solives avec un chevêtre.
6. (Surtout) (Par extension) Mêler, embrouiller les unes dans les autres, en parlant des choses.
Vers 1929, ce réseau de dettes enchevêtrées était si serré que l'on estimait que le service des dettes de l'Etat, des fermiers et des industriels, absorbait les trois quart des revenus du pays.
(André Maurois, Chantiers américains, 1933)
Le fourré, sous les branches qui se rejoignaient et s'enchevêtraient, formait une sorte de bauge.
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 321 de l'éd. de 1921)
En effet, dans l'ardeur du combat, les cornes des deux wapitis s'étaient tellement enchevêtrées qu'elles ne pouvaient plus se dégager, à moins de se rompre.
(Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
Alors seulement il se mit en devoir de faire reculer sa brichka, mais ne réussit pas à la dégager, tant les deux attelages étaient enchevêtrés.
(Nicolas Gogol ; Les âmes mortes -1842 ; traduction de Henri Mongault -1949)
7. (Désuet, Art) Attacher un cheval à l'aide d'un dispositif nommé chevêtre ou licou.
8. (Par extension) Entrelacer des éléments de manière complexe et désordonnée.
Le fourré, sous les branches qui se rejoignaient et s'enchevêtraient, formait une sorte de bauge.
9. (Figuré) Se retrouver involontairement impliqué dans une situation compliquée ou dans un discours confus.