2. (Plus rare) État d'une femelle qui n'est pas et ne fut jamais fécondée.
Au bout de vingt-un jours, cette mère, dont la virginité ne pouvait être soupçonnée, avait donné le jour à quatre-vingt-quinze enfans.
(Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
3. État d'une personne vierge.
L'importance qu'on accorde dans ces milieux, à la virginité de la jeune fille livrée, dotée et intacte, le jour de son mariage, le refus jusqu'à l'extrême fin de siècle, des techniques de sexualité d'attente, autrefois la règle dans la société rurale, procurent aux filles publiques, et cela malgré la police des moeurs, une large clientèle de lycéens.
(Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
Malheureusement dans les conditions actuelles de la vie, où l'on spécule sur la virginité des demoiselles comme sur un capital destiné à faciliter l'entreprise d'une bonne affaire, où de pieux moralistes, qui tolèrent comme péché véniel pour les jouvenceaux leur abonnement au lupanar, admettent par contre les châtiments paternels les plus rigoureux pour les pures idylles se passant d'autorisation?
(Jean Marestan; L'Éducation Sexuelle, Éditions de la ''Guerre Sociale'', 1910)
J'irais plutôt, comme Nausithoë, sacrifier ma virginité au dieu Priape qu'on adore à Thasos.
(Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)