1. (Anciennement) Fille ou femme.
C'est un affineur de Lyon, fort débauché, qui emmena d'ici Lyon quand et soi une belle garce qui lui a bien mangé du bien.
(Gui Patin, Lettres, t. II, p. 467)
C'est une fameuse garce, est un éloge peu compris que recueillit Mme de Stael dans un petit canton du Vendomois, où elle passa quelques jours d'exil.
(Honoré de Balzac, les Chouans, 1829)
2. (Populaire) En apposition (Suivi de de), donne une forte charge négative au substantif auquel il s'appose.
Ne changera-t-il jamais sa garce de vie ?? sa chienne de vie.
3. (Populaire) (Injurieux) Fille ou femme débauchée.
Je n'ai fait que réaliser le rêve de toute une génération de garces bien élevées : épouser Jérôme Martinaud, docteur en droit, héritier de l'étude Martinaud.
(Garde à vue, 1981, dialogues de Michel Audiard, réplique dite par Romy Schneider)
Pourquoi d'autres amenaient-ils là des Européennes, d'affreuses garces sorties des mauvais lieux d'Alger ou de Constantine, [?].
(Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
4. (Populaire) Fille ou femme méchante ou désagréable.
Sale garce ! (Injure)
Cette garce fait régner un climat détestable dans le bureau.
Et pourquoi la vieille avait-elle dit « garce » en parlant de sa gendresse ? Des histoires de sous probablement.
(Charles Exbrayat, Jules Matrat, Éditions Gallimard, 1942, Éditions Albin Michel, 1974)
Tu n'as pas oublié que le quatrième soir, la garce t'a proposé d'acheter en viager une cabane qu'elle avait à Maisons-Laffitte.
(Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)