1. (Familier) (Argot militaire) Individu, civil (par opposition au soldat).
Si vous reculiez [étrangers envahissant la France], peu d'entre vous iraient conter à leurs enfants ce que c'est que la France en tirailleurs, n'ayant ni héros, ni péquins.
(Paul-Louis Courier, Lettres de France et d'Italie (1822))
Le péquin ne se dérangea pas, tout en offrant des cigares à son oncle et à l'ami de son oncle.
(Honoré de Balzac, La Rabouilleuse (1842))
2. (Familier) Une personne quelconque ; n'importe qui.
Tandis que sous l'empire des anciennes lois, l'état de perruquier et celui de baigneur étuviste étaient assujettis à une réglementation sévère, l'exercice de la profession de sage-femme était abandonné aux premières venues.
(Jules Mathorez, Les étrangers en France sous l'ancien régime: Les causes de la pénétration des étrangers en France : Les Orientaux et les extra-Européens dans la population française, E. Champion, 1919, p.27)
Donc, Mayflower 3/1416 avait perdu la maîtrise de lui-même au point de confier à la première venue le numéro complètement secret (blackout total) du Département de la C.I.A. à Cap Canaveral!
(Fernand Lefebvre, La faute à Vénus, Liège-Bressoux : Éditions Dricot, 1989, p.54)
Claudie, comme Edmée, justement à cause de ce manque d'attrait vers les hommes, avait cédé au premier venu. L'Abalstitiel s'était seulement arrangé pour qu'en France ce premier venu fût polytechnicien et en Amérique millionnaire. Simplement parce qu'il n'avait jamais pensé que Claudie épouserait un serin ni Edmée une panne.
(Jean Giraudoux, Choix des élues, Grasset, 1939, 1967, chap.1)
3. [pronoun] Any person; anybody.
4. [adjective] Alternative spelling of run-of-the-mill
5. Manière de penser dénuée de raison ; état d'esprit contraire à la raison, au bon sens.
Sa conduite et ses propos sont la déraison même.
Ce langage témoigne d'une complète déraison.
6. (Familier) Chose sans importance, sans utilité, sans intérêt, dénuée de sens.
Un éditeur [?] lui proposa de rafistoler les manuscrits d'un grand faiseur feuilletonnesque. [?]. Henri se mit à la besogne, remania l'infâme et crasseuse foutaise du romancier célèbre, pimenta cette ratatouille sans goût.
(Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, p. 32)
Quand il arriva vers chez Doni, pouf ! il prit une première bûche en jurant des « tonnerre de Dieu ! » contre ce sale chemin que le père Bréda, le cantonnier (un feignant qui n'avait fait que sept ans et la campagne d'Italie, quelle foutaise !) entretenait salement mal.
(Louis Pergaud, La Guerre des boutons)
7. Bullshit est une expression d'anglais américain qui signifie littéralement « merde de taureau » ou « merde de bison ». Elle est l'équivalent de « foutaise », ou « connerie ». Elle sert à dénoncer un mensonge ou une exagération et la traduction la plus juste serait « c'est des conneries » dans la plupart des cas. Bullcrap en est une version plus modérée.
8. (Vulgaire) Action de se moquer de quelqu'un ou quelque chose.
Et pour les hacktivistes, l'humour est aussi un outil. « On accepte toutes les caricatures, tous les foutages de gueule, affirme Okhin, parce qu'on sait que nos adversaires ne les acceptent pas du tout.
(Amaelle Guiton, Hackers: Au coeur de la résistance numérique, Au Diable Vauvert, 2013)
C'était tellement absurde que quelques spectateurs furent pris d'un rire nerveux. Voilà qui offrait enfin la possibilité de considérer tout ce discours comme un immense foutage de gueule.
(Jonathan Coe , Bienvenue au club, Gallimard, 2011)
C'est ce que l'on appelle des convictions à géométrie variable ou du foutage de gueule ! Et en foutage de gueule, je m'y connais.
(Victor Ojeda-Mari, Candide et son pote George W. Bush, 2012, vol.1, p.174)
Il devenait foutage de gueule avec son auditoire, limite insultant.
(Journées d'un vendeur de rêves par Frédéric Zech, 2009, éd. Société des écrivains, p. 84)
9. (Vulgaire) (Péjoratif) Sans aucune valeur.
Il vaut mieux avoir de bonnes structures de données et du code à la con que le contraire.
(Tim Morley - Espéranto et le Logiciel Libre (RMLL 2005))
Alors que nos deux protagonistes devraient représenter et défendre deux conceptions de la société, du monde, de l'Europe et surtout de la France, on les voit se livrer à une petite guéguerre populiste en sortant, chaque jour, de leur manche de petites, toutes petites idées, le plus souvent « à la con ».
(Thierry Desjardins, Les Français n'applaudissent plus Guignol, 15 mars 2012)
Véritable « industrie de proximité » (pour employer une expression particulièrement à la con), la machine à fabriquer du mot à la con fonctionne, en ce début de siècle, à plein régime. Le mot à la con est à la mode et nous y succombons tous peu ou prou. Le tout est de le savoir. Et surtout de savoir en rire !
(Pierre Merle, Les mots à la con, présentation de l'éditeur, 2005)
10. (Familier) Dénué de valeur, d'intérêt.
11. (Populaire) (Vulgaire) Peu intéressant, sans valeur, voire stupide, idiot.
Toutes ces nuits de planque dans des bagnoles pourraves alors que vous pétiez dans la soie, ces centaines de crevures arrêtées et aussitôt relâchés par des juges à la mords moi le noeud. Qu'est-ce que j'y ai gagné ? Des nèfles !
(Jean-Jacques Michelet, Le poulet veille au grain, L'Harmattan, 2012, p.44)
Je dis non à conneries ou à machin à la con, mais, comme je ne suis pas encore parfaite, il arrive que m'échappent des foutaises, couillonnades ou trucs à la mords-moi le noeud.
(Florence Montreynaud, Appeler une chatte ... Mots et plaisirs du sexe, Calmann-Lévy, 2004)
12. Variante typographique fautive de à la mord-moi-le-noeud, souvent utilisée le caractère « oe » n'étant pas disponible sur le clavier AZERTY, le plus utilisé par les francophones.