1. Religion des païens, sorte de polythéisme.
L'enfance de la jeune fille s'était écoulée pâle et décolorée, au milieu de pratiques religieuses outrées, dans ce pays où la religion du Christ est plutôt un paganisme que la foi pure, noble et simple de nos contrées.
(Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Jamais, peut-être, pareille orgie ne s'était déroulée à la face du ciel depuis les tristes âges du paganisme, et, si je n'avais été prévenu, je me serais cru transporté par un songe diabolique dans les sentines de Suburre, dans les lupanars de Capoue.
(Pierre Louÿs; Les Aventures du roi Pausole, 1901)
La Gaule était restée longtemps en dehors de cette christianisation. Pendant près de deux siècles, le paganisme résista aux entreprises de la nouvelle religion.
(Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
2. [noun] Collectively, pagans or their realm or lands.
3. Absence de croyance, incrédulité.
Il me dit : comment la foi et la mécréance, le vrai et le faux peuvent-ils être réunis dans un seul coeur ?
(A. Elamrani-Jamal, Logique aristotélicienne et grammaire arabe : étude et documents, 1983)
4. (Religion)Religion admettant l'existence de plusieurs dieux.
Pour se soustraire à cette disgrâce suprême qui consisterait à choir dans le polythéisme, il faut, ou bien recourir à l'expédient des Augustiniens de Duns Scot et de Suarez [?]
(Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
5. Le polythéisme est une conception religieuse ou philosophique selon laquelle il existe plusieurs êtres divins ou dieux.
6. Le polythéisme est une croyance religieuse, ou philosophique, selon laquelle il existe plusieurs divinités, comme par exemple Osiris (dieu de la mort et de la réincarnation) ou encore Anubis (Dieu des funérailles et de la nécropole), dieux du panthéon de l'Égypte antique.
7. Le terme générique paganisme est employé depuis le IVe siècle par des chrétiens pour désigner la religion de ceux qui ne sont ni chrétiens ni juifs. Il remonte au latin paganus : au IVe siècle, ce mot pouvait servir à désigner les habitants des campagnes par opposition à ceux des villes ou bien les civils par opposition aux militaires. Entre les IIe et IIIe siècles, le latiniste chrétien Tertullien opposait déjà les milites christi, les « soldats du Christ », aux pagani fideles, ceux qui restaient fidèles à leur pays, à leurs traditions et à leurs racines . Le terme a ensuite été adopté dans la littérature chrétienne . Même s'il y désigne toujours ceux qui ne sont pas chrétiens, son acception y est cependant ambiguë. Il est parfois employé de façon péjorative pour désigner ceux qui sont tenus pour être des ignorants, parfois de façon neutre pour désigner les philosophes grecs, parfois encore pour désigner des chrétiens jugés mal convertis ou tièdes dans leur foi . À partir de 370, des lois impériales regroupées au Ve siècle dans le code théodosien emploient le terme paganus pour désigner ceux qui pratiquent la magie, ceux qui sont considérés comme superstitieux ou dans l'erreur. Le terme a depuis conservé une connotation péjorative .