5. Sans ordre, sans cohésion, n'importe comment.
On distinguait nettement les masures bâties à la débandade le long de la route, les petites cours pleines de fumier, les jardins étroits plantés de légumes.
(Émile Zola, La Faute de l'abbé Mouret, G. Charpentier, 1875, livre 2, chap. 17, p. 274)
Cet incident termina joyeusement le banquet. Portant aux nues l'amphitryon, les convives, bras dessus bras dessous, s'élancèrent à la débandade hors de la maison, précédés des lanternes de leurs domestiques.
(Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Le Plus Beau Dîner du monde, 1874, dans Contes cruels, Calmann-Lévy, 1883, p. 173)
La classe intelligente, lasse d'un perpétuel qui-vive, donne le signal du sauve-qui-peut ; elle ferme sa porte et vit à la débandade, chacun pour soi, chacun chez soi, sans porter plus d'intérêt à la chose publique qu'on n'en prend à une tragédie monotone qui a le tort de durer trop longtemps.
(Eugène Pelletan, Droits de l'homme, Pagnerre, 1867, p. 66)
Pendant deux jours vous avez rencontré des tambours de la garde nationale cruellement avinés, des musiciens, des grosses-caisses, des chapeaux-chinois, courant à la débandade.
(Nestor Roqueplan, Regain. La Vie parisienne., Librairie parisienne, 1854, p. 167)