2. Qui porte à l'excès les témoignages de respect, les égards, la complaisance, les attentions, par servilité ou hypocrisie.
Le huguenot, d'un air obséquieux et vain, les yeux fermés et la bouche ouverte, salua.
(Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
Par le trou de la serrure, elle entrevit une grande femme sèche et ridée, au sourire obséquieux, qui devait être la négociatrice professionnelle des mariages, [?].
(Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
D'obséquieux flatteurs le comparaient au prince Noir, à Alcibiade, à César.
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 129 de l'éd. de 1921)
L'étranger arriva ici pauvre, mendiant, obséquieux et rampant, prêt à ôter son bonnet devant le dernier valet de la maison.
(Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Un courtisan est un homme de la cour du roi, j'entends un homme qui a une charge ou un emploi domestique dans le palais, [?], qui à ce titre reçoit de l'argent, et parle au maître avec tout le respect obséquieux, avec toutes les humbles salutations convenables à l'emploi.
(Hippolyte Taine, Philosophie de l'art, Germer Baillière, Paris, 1865, p. 134)
3. Variante de sycophante : personne usant de la flatterie pour gagner les faveurs de personnes d'influence.
Citant le mot devenu maxime, 'il n'a vu dans les lettres que les facultés qu'elles offraient d'en sortir' (p.212), Brunetière trouve comme conséquence nécessaire que l'auteur ne peut être qu'un sycophant dérisoire,un brodeur de vers rampant.
(James Maurice Kaplan, La neuvaine de Cythère, 1973)