1. Taire.
Pourtant, parmi les travaux qui se rapportent à cette période, parfois plus encore par leur nature que par leur date, il en est de trop importans pour que nous les passions sous silence.
(Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
Je passe sous silence quelques variétés qui me paraissent nouvelles, mais sur lesquelles j'ai encore quelques doutes, ou bien qui n'offrent que très-peu d'intérêt, [?].
(Fred. Soret, Lettres à M. François Duval sur quelques monnaies orientales inédites?, dans Mémoires et documents de la société d'histoire et d'archéologie de Genève, T. 1, p. 250, 1841)
2. (Familier) Se taire.
3. (Familier) Faire taire.
Et là, je lui ai sorti une remarque bien sentie en lui rappelant qu'elle aussi avait perdu un gros client quelques années plus tôt. Ça lui a coupé le sifflet.
4. Se taire.
5. (Vulgaire) Se dit pour intimer de façon violente et péremptoire, à son interlocuteur, de se taire.
Alors ferme ta gueule et lève-toi.
(Arthur Honegger, La Débattue, 1979)
6. Rester figé, muet, impuissant, démuni voire désarmé pour émettre une solution immédiate, après un événement ou information aussi surprenant qu'imprévisible.
[?] mon oncle ne prêta aucune attention à mes paroles, se contentant de baisser la tête et de rester coi ; [?].
(Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
7. (Figuré) Rêvasser, perdre son temps en regardant en l'air niaisement.
(Variante) ? Cet abbé Plomb, il a l'air d'un sacriste effaré ; il bâille à l'on ne sait quelles corneilles ; et il semble si mal à l'aise, si jean-jean, si gauche? [?].
(Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, 1915 (Plon-Nourrit))
La plupart des gens de province ne se rendent évidemment pas un compte exact des procédés que les gens illustres emploient pour mettre leur cravate, marcher sur le boulevard, bayer aux corneilles ou manger une côtelette [?]
(Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Ils rencontrèrent sur la place le grand Guillaume qui bayait aux corneilles, en quête d'une idée.
(Charles Deulin, Martin et Martine)
8. Ne point parler, se taire.
9. Lever les yeux de manière affectée, ridicule, ne laissant paraître que le blanc de l'oeil.
10. (Familier) (Figuré) Se débarrasser de façon expéditive et cavalière de quelqu'un.
Le rédacteur en chef du quotidien Le Droit, Camille L'Heureux, dit avoir reçu un appel d'un Pierre Daviault angoissé le priant de ne pas faire paraître « la riposte de ?l'oncle Louis? dans les colonnes du Droit », mais le journaliste l'aurait envoyé paître.
(Alain Otis et Jean Delisle, Les douaniers des langues ? Grandeur et misère de la traduction à Ottawa, 1867-1967, Presses de l'Université Laval, 2016, p. 285-286)
Elle tenta d'entraîner François et, comme celui-ci l'envoyait paître, elle l'abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment.
(Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, p. 49)
11. (Figuré) Repousser.