1. (Familier) Vivre petitement, subsister avec peine.
Les années ont passé. Je vivotais toujours de mon héritage. À part le loyer et la nourriture, je n'avais aucune dépense.
(Amélie Nothomb, Cosmétique de l'ennemi, Albin Michel, Paris, 2001, p. 62)
Voilà comment, dans ce pays, depuis un temps immémorial, les gens vivotaient heureux, pratiquant une espèce de communisme familial.
(Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Le pauvre homme vivotait dans un chaos d'innovations continuelles et acharnées, en un endroit précisément où ces innovations s'effectuaient ostensiblement et impitoyablement.
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 6 de l'éd. de 1921)
Eh bien, elle vivote, elle vend au petit tas, elle se fait encore ses quarante sous par jour?
(Émile Zola, Le Ventre de Paris, ch. I, G. Charpentier, Paris, 1873, p. 13 de l'éd. de 1878)
2. Gagner suffisamment d'argent pour assurer une vie décente entre deux versements de salaire ou deux rétributions.
Les fonctionnaires de la justice sont mal payés ; ils gagnent juste de quoi joindre les deux bouts.
(Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, p. 200)
3. [verb] (idiomatic) To have enough money to cover expenses; to get by financially; to get through the pay period (sufficient to meet the next payday).
4. Partie inférieure la plus proche de la base.
5. (Architecture) Tout le fût d'une colonne, de la base au chapiteau.
6. (Figuré) (Familier) S'en aller, s'évader, s'enfuir.
7. (Familier) Atténuation de foutre le camp, s'en aller, partir, se tirer.
Tout le monde a fichu le camp en un rien de temps.
Fiche le camp d'ici !
8. (Familier) Tomber en ruine.
Dans cette maison, tout fiche le camp!
9. S'enfuir.
[?] ; puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu'il vous avait donné.
(Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III)
J'avais pu juger plus d'une fois de ces dispositions, en voyant les femmes et les enfants prendre la fuite à l'aspect du Tartare, et nos hôtes lui refuser impitoyablement toute nourriture, de peur que, selon l'ancienne coutume turque, il ne partît sans les payer.
(Jérôme-Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie 1841, chapitre VI - 1845)
10. Se soustraire à quelque chose volontairement ou non, y échapper, l'éviter.
Il a réussi à couper à la corvée de chiottes pour la troisième fois.
11. La poudre d'escampette s'utilise dans l'expression prendre la poudre d'escampette, qui signifie déguerpir.