1. Il fut reçu chevalier teutonique en 1594, servit tout jeune à la cour du prince Maximilien III, grand-maître de l'Ordre, et prit part aux campagnes des Balkans et de Hongrie. Il accéda ainsi aux charges de grand-chambellan et de Premier Maître. En 1606 il recevait la commanderie de Fribourg, de 1609 à 1628 celle de Beuggen, avant de devenir grand commandeur d'Alsace (1626) puis 1629 de la fédération teutonique Souabe-Alsace-Bourgogne. En 1619 l'empereur Ferdinand II l'avait appelé au poste de premier conseiller aulique et en avait fait son conseiller privé en 1622. Au cours des premières années de la Guerre de Trente Ans, entre 1619 et 1624, il conseilla également le prince Maximilien de Liechtenstein. Il fut finalement élu grand maître de l'ordre Teutonique le 30 décembre 1627 : ainsi, son règne devait être tout entier consacré à la conduite de la Guerre de Trente Ans, combattant Gustave-Adolphe aux côtés de l'empereur Ferdinand III ; il prit notamment part à la Bataille de Nördlingen (1634).
2. Le grand commandeur occupait un poste élevé dans la hiérarchie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Dans certains textes, il porte le nom de grand précepteur. Cela provient du fait que commandeur et preceptor était communément utilisé l'un l'autre. Grand commandeur était la dignité affecté, à partie de 1340, au pilier de la langue de Provence.
3. Il existait précédemment deux grands commandeurs, le grand commandeur de l'Hospital et le grand commandeur de l'Outre-mer. Ils furent remplacés, lors de la réforme de 1340 par le grand hospitalier de la langue de France, qui reprend les fonctions du grand commandeur de l'Hospital et les prieurs provinciaux, qui reprennent et se partagent la fonction de grand commandeur de l'Outre-mer.