1. (Figuré) Quitter une salle en sortant par la porte.
Au bout d'une demi-heure, on lui a finalement demandé de prendre la porte.
2. Se retirer, s'échapper, s'évader à propos d'un lieu où l'on est et où l'on a quelque chose à craindre.
L'affaire tournant mal, il jugea prudent de prendre la porte.
Devant ces menaces, il s'empressa de prendre la porte.
3. Se heurter à une porte.
Le malheureux était derrière la porte et se l'est prise en pleine poire.
4. (Pronominal) Différer de.
Cela s'éloigne beaucoup de la vérité.
Leur doctrine s'éloignait peu de la sienne.
Cette opinion ne s'éloigne pas beaucoup de la mienne.
5. (Pronominal) (Figuré) Manquer à ses obligations vis-à-vis de.
S'éloigner de son devoir.
6. (Pronominal) Se mettre loin de, à distance.
(Figuré) S'éloigner de son but.
7. Dépasser d'un intervalle plus ou moins grand.
Ce peuple se laisse distancer par ses rivaux. (Figuré)
Cet écolier a distancé tous ses camarades.
Ce cheval eut bientôt distancé tous les autres.
8. S'exempter soi-même de quelque chose.
A partir de quinze ou seize ans tous s'émancipaient et se dispensaient de cette corvée ennuyeuse. (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
9. Se soustraire à quelque chose volontairement ou non, y échapper, l'éviter.
Il a réussi à couper à la corvée de chiottes pour la troisième fois.
10. Récupérer, recouvrer la santé après une maladie, un traumatisme, un choc.
Il s'est bien remis de ses émotions.
11. (Populaire) Se tirer, foutre le camp, partir.
Barrez-vous !
Comme il avait une poule dans la même boite où que j'grattais, il m'obligeait à partir avec elle le soir [?], puis il s'barrait plumer avec une autre. C'est quelque chose, hein, comme affront !
(Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)