1. Sans ordre, sans cohésion, n'importe comment.
On distinguait nettement les masures bâties à la débandade le long de la route, les petites cours pleines de fumier, les jardins étroits plantés de légumes.
(Émile Zola, La Faute de l'abbé Mouret, G. Charpentier, 1875, livre 2, chap. 17, p. 274)
Cet incident termina joyeusement le banquet. Portant aux nues l'amphitryon, les convives, bras dessus bras dessous, s'élancèrent à la débandade hors de la maison, précédés des lanternes de leurs domestiques.
(Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Le Plus Beau Dîner du monde, 1874, dans Contes cruels, Calmann-Lévy, 1883, p. 173)
La classe intelligente, lasse d'un perpétuel qui-vive, donne le signal du sauve-qui-peut ; elle ferme sa porte et vit à la débandade, chacun pour soi, chacun chez soi, sans porter plus d'intérêt à la chose publique qu'on n'en prend à une tragédie monotone qui a le tort de durer trop longtemps.
(Eugène Pelletan, Droits de l'homme, Pagnerre, 1867, p. 66)
Pendant deux jours vous avez rencontré des tambours de la garde nationale cruellement avinés, des musiciens, des grosses-caisses, des chapeaux-chinois, courant à la débandade.
(Nestor Roqueplan, Regain. La Vie parisienne., Librairie parisienne, 1854, p. 167)
2. Qui est disséminé.
En ordre dispersé, (Militaire) Tactique de combat d'après laquelle les fantassins combattants, au lieu de se grouper, se disséminent en profitant plus aisément, pour se protéger, des accidents du terrain.
[Chez les Achuar] l'habitat est dispersé, donc il n'y a pas à proprement parler de ''village''.
(Philippe Descola, Interview par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama n°3392, janvier 2015)
3. Se dit de marchandises non emballées, expédiées pêle-mêle.
Des produits alimentaires (huiles végétales, jus de fruits) sont proches des produits dits chimiques, et leur transport en vrac nécessite des dispositions précises pour assurer leur maintien à la bonne température, faute de quoi leur qualité à la consommation humaine serait réduite ou détruite.
(Encyclopædia Universalis)