1. (Familier) Avec effronterie, impudence.
On tenait devant le roi des conférences qui peuvent être l'origine des académies [?] Charlemagne se nommait David ; Alcuin, Albinus ; et un jeune homme nommé Ilgebert, qui faisait des vers en langue romance, prenait hardiment le nom d'Homère.
(Voltaire, Ann. de l'Emp. Charlemagne, 781.)
Mentir hardiment.
2. Sans crainte de se tromper, d'aller au delà.
Vous pouvez hardiment porter cet article à mille écus.
3. Avec hardiesse.
De la hardiesse, morbleu ! il n'y a pas d'homme qui avale un verre de vin plus hardiment que toi.
(Legrand, Métamorph. amour. sc. 4.)
Qu'un vieux Sertorius aime je ne sais quelle Viriate, et qu'il soit assassiné par Perpenna, amoureux de cette Espagnole, tout cela est petit et puéril ; il le faut dire hardiment.
(Voltaire, Oreste, Épît.)
Je feins hardiment d'avoir reçu de vous L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous.
(Pierre Corneille, Cid, IV, 3.)
Enfin à la nuit faite, des ombres fantômales, s'avançant hardiment vers l'ennemi, commencent à peupler la paix lacustre et mortuaire.
(Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.359)
4. Librement, sans hésiter.
Dites-lui hardiment que je n'y consens pas.
5. Avec audace et détermination.
Qu'un vieux Sertorius aime je ne sais quelle Viriate, et qu'il soit assassiné par Perpenna, amoureux de cette Espagnole, tout cela est petit et puéril ; il le faut dire hardiment.
6. De manière impudente ou effrontée.
On tenait devant le roi des conférences qui peuvent être l'origine des académies [...] Charlemagne se nommait David ; Alcuin, Albinus ; et un jeune homme nommé Ilgebert, qui faisait des vers en langue romance, prenait hardiment le nom d'Homère.