1. (Zootechnie) Race à viande d'ovins, originaires de France (Manche), à toison blanche, à la tête et aux pattes rousses.
2. (Zootechnie) Cheval entier, un peu épais, et entre deux tailles, dont on se servait à la chasse et à la guerre.
Monté sur un roussin.
Le samedi, particulièrement jour où de partout accourus, et des villages riverains du fleuve et des hameaux perchés à la crête des monts, les varlets de ferme affluent sur les places et dans les rues, aiguillonnant, ceux-ci, une paire de petits boeufs secs et nerveux, cinglant, ceux-là, une attelée de roussins pileux, et d'autres chassant devant eux, à coups de gaule, des bandes de porcelets, une rumeur inhabituelle, confondant ensemble les hennissements aigres des chevaux, les rauques rudissements des bourriquets, les abois des chiens, les meuglements des bêtes à cornes, le cacardement des oies, tout l'orchestre familier des écuries, des basses-cours et des étables s'élève jusque par delà les toits.
(Camille Lemonnier, La Belgique, Librairie Hachette et Ce, Paris, 1888)
3. Relatif à Roussines, commune de l'Indre.
4. (Argot) Policier.
Elle eût voulu les trouver devant elle, les narguer, leur dire en face : « Vous n'êtes que de sales roussins », mais cette surexcitation tomba dès qu'elle fut sortie.
(Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d'une fille, 1877)
5. (Botanique) Asarum europaeum [1], l'asaret d'Europe.
6. Un roncin (ou roussin) est, au Moyen Âge et à la renaissance, un type de cheval de travail ordinaire, entier, trapu, à tout faire, de moindre valeur. Il était utilisé comme monture d'instruction et par les chevaliers les moins fortunés, qui n'avaient pas les moyens de s'offrir un destrier. Courageux et travailleur, le roncin était utilisé pour toutes tâches