1. (Désuet) Stupéfier, frapper de stupeur.
C'est pendant ce silence si riche, si parfait, que Julia nous a stupéfaites en murmurant : ? Je l'ai fait.
(Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d'amour, Albin Michel, Paris, 2014, p. 22)
Stupéfait est un adjectif : je suis stupéfait(e). Ne dites pas : « cela m'a stupéfait », bien que les dictionnaires aient fini par accepter un verbe stupéfaire dont la conjugaison se limite à l'infinitif et à ce participe passé, hier encore simple adjectif. Il vaut mieux dire : cela m'a stupéfié(e), participe passé du verbe stupéfier.
(Jean-Pierre Colignon, Pierre-Valentin Berthier, Pièges du langage, De Boeck Université, 1996, p. 122)
On peut stupéfaire le public et le faire rire en même temps. (blog)
Il n'existe pas de verbe stupéfaire, sauf pour l'accueillant Petit Robert, qui se réclame d'erreurs commises par quelques auteurs. (www.presse-francophone.org)
2. Profondément étonner au point de couper le souffle.
Je reçus un mot époustouflé de Calmette.
(Léon Daudet, Entre-deux-guerres, 1915)
De cet hymen si tôt bâcléJe suis encor époustouflé !
(Meilhac, Halévy, La Grande-duchesse de Gérolstein, 1867)
Il doit en être de même pour sa peinture et ses dessins: la recherche de ce qui pourra époustoufler les gens.
(Paul Léautaud, Journal littéraire: Volume 16, 1954)
3. et v. (désuet) Provoquer une grande surprise ou étonnement intense.
Stupéfait est un adjectif : je suis stupéfait(e). Ne dites pas : « cela m'a stupéfait », bien que les dictionnaires aient fini par accepter un verbe stupéfaire dont la conjugaison se limite à l'infinitif et à ce participe passé, hier encore simple adjectif. Il vaut mieux dire : cela m'a stupéfié(e), participe passé du verbe stupéfier.