1. (Droit) Accorder une amnistie, gracier.
La grande concession qu'on nous fait, c'est de ne pas amnistier Dreyfus.
(Georges Clemenceau, Injustice militaire, 1902)
Il fut amnistié.
2. Excuser, pardonner, oublier, passer l'éponge.
?je pense que quelque tare originelle atteint d'un ensemble toute l'humanité, de sorte que même les meilleurs sont tarés, voués au mal, à la perdition, et que l'homme ne saurait s'en tirer sans je ne sais quel divin secours qui le lave de cette souillure première et l'amnistie.
(A. Gide, Thésée, 1946, p. 1452)
?car la chose que les écoliers amnistient le moins facilement, c'est la soupe du pensionnat. Aucune de leurs colères n'est plus opiniâtre que celle-là, ils oublient les pensums, ils oublient les retenues, ils pardonnent même aux pions de l'établissement : ils ne pardonnent jamais à la soupe. C'est une haine qui ne s'éteint qu'à la sortie ; et encore !
(L. Reybaud, Jérôme Paturot, 1842, p. 414)
3. (Droit) Octroyer une grâce officielle exemptant de peine.
On était dans l'embarrasAlors on l'condamnaEt puis on l'amnistia
4. Absoudre quelqu'un de fautes ou d'erreurs, en faisant abstraction des conséquences juridiques ou morales.
Dans quatre ou cinq circonstances, il a payé les impositions d'une veuve et donné quelque argent à des enfants abandonnés. Il n'en fallait pas plus pour que quelques esprits grossiers ou superficiels l'amnistiassent des innombrables forfaits qu'il avait commis.