1. (Histoire) Épreuve judiciaire employée au Moyen Âge pour établir l'innocence ou la culpabilité de l'accusé.
2. (Histoire) (Religion) Épreuve, allant jusqu'à la torture, usitée au Moyen Âge comme preuve en justice.
Grâce au tribunal de la Sainte Inquisition, la sorcière était soumise à l'ordalie qui pouvait l'innocenter.
(Amélie Nothomb, Barbe bleue, Albin Michel, Paris, 2012, p. 20)
Divination par l'entraille et le souffle et la palpitation du souffle ! Divination par l'eau du ciel et l'ordalie des fleuves?
(Saint-John Perse, Vents, I, 2)
L'ordalie du fer chaud, de l'eau froide, etc.
3. L'ordalie est une forme de preuve judiciaire et religieuse qui consiste à soumettre les plaidants à une épreuve dont l'issue, déterminée par Dieu, désigne la personne bien-fondée.
4. [noun] (legal): Archaic practice by which a person accused of a crime could prove his innocence by his survival of physically painful tests.
5. L' ordalie , ou « jugement de Dieu », était une forme de procès à caractère religieux, issu des coutumes franques, qui consistait à soumettre un suspect à une épreuve, douloureuse voire potentiellement mortelle, dont l'issue, théoriquement déterminée par une divinité ou Dieu lui-même, permettait de conclure à la culpabilité ou à l'innocence dudit suspect.
6. (Histoire, Religion) Procédure judiciaire médiévale consistant à soumettre une personne à une épreuve physique difficile voire dangereuse, censée révéler son innocence ou sa culpabilité par intervention divine.
Quant à l'hypothèse, sous-introduite au moyen âge, qui tendrait à faire de la guerre, à la façon de l'ordalie ou combat judiciaire, une manifestation de la volonté du ciel, il va sans dire que Grotius et ses successeurs la rejettent.