1. Qui est trop attaché à ses opinions, à ses désirs ; à qui l'on ne peut faire entendre raison.
Combien de camisards entêtés dans leur foi, combien de magnarelles diligentes n'ont pas vécu ici sans prévoir cette mort prochaine de leur petite patrie !
(Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Dès le lendemain du crime, je devins éperdument amoureux de Rosalie. Je songeai aussitôt à en faire ma maîtresse, mais je me heurtai à une résistance entêtée et joviale, qui exaspéra et redoubla ma passion.
(Octave Mirbeau, Le colporteur)
2. (Substantivement) Celui, celle qui s'entête.
Cependant, si je voulais bien? Ce fatal - « Si je voulais bien ! » a constamment perdu les entêtés.
(Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, La Femme de trente ans)
3. Se dit d'une personne fermement attachée à ses opinions ou désirs, au point de ne pas accepter la raison.
Combien de camisards entêtés dans leur foi, combien de magnarelles diligentes n'ont pas vécu ici sans prévoir cette mort prochaine de leur petite patrie !
4. Personne qui persiste obstinément dans ses opinions ou actions malgré les oppositions ou conseils contraires.
Cependant, si je voulais bien... Ce fatal - « Si je voulais bien ! » a constamment perdu les entêtés.