1. Faire ployer sous un faix.
La douleur affaisse trop son âme.
Le grand âge n'a point affaissé son esprit.
Les grandes pluies affaissent les terres.
2. (Pronominal) Se courber, se tasser, se ployer.
Un esprit qui s'affaisse. Un empire qui s'affaisse.
Ce monceau de foin s'est affaissé de tant de mètres.
Il s'affaisse, il commence à s'affaisser sous le poids des années.
Les terres rapportées sont sujettes à s'affaisser.
3. (Pronominal) S'écrouler, s'abattre.
[...]. Cette mer d'hommes venait de s'affaisser sous le métal bouillant qui avait fait, aux deux points où il tombait, deux trous noirs et fumants dans la foule, comme ferait de l'eau chaude dans la neige. [...].
(Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
Frappé d'apoplexie, il s'affaissa sur le sol.
Au loin, il y avait de ces champignons qui érigent un gland glueux de pus verdâtre ou qui s'affaissent, flasques, comme des éponges pourries aux puanteurs de charognes.
(Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
L'hiver était rude. Sur les routes que le court dégel de midi amollissait vaguement, la boue se ridait, se hérissait en lilliputiennes murailles et les sillons durcis qui bordaient les ornières ne s'affaissaient point.
(Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
5. S'affaler ou se dérober sous l'effet d'une force, d'une fatigue ou d'un choc.
Frappé d'apoplexie, il s'affaissa sur le sol.