1. Ne point parler, se taire.
2. Se taire.
3. (Familier) Se taire.
4. Rester figé, muet, impuissant, démuni voire désarmé pour émettre une solution immédiate, après un événement ou information aussi surprenant qu'imprévisible.
[?] mon oncle ne prêta aucune attention à mes paroles, se contentant de baisser la tête et de rester coi ; [?].
(Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
5. (Vulgaire) Se dit pour intimer de façon violente et péremptoire, à son interlocuteur, de se taire.
Alors ferme ta gueule et lève-toi.
(Arthur Honegger, La Débattue, 1979)
6. (Figuré) Rêvasser, perdre son temps en regardant en l'air niaisement.
(Variante) ? Cet abbé Plomb, il a l'air d'un sacriste effaré ; il bâille à l'on ne sait quelles corneilles ; et il semble si mal à l'aise, si jean-jean, si gauche? [?].
(Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, 1915 (Plon-Nourrit))
La plupart des gens de province ne se rendent évidemment pas un compte exact des procédés que les gens illustres emploient pour mettre leur cravate, marcher sur le boulevard, bayer aux corneilles ou manger une côtelette [?]
(Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Ils rencontrèrent sur la place le grand Guillaume qui bayait aux corneilles, en quête d'une idée.
(Charles Deulin, Martin et Martine)
7. Lever les yeux de manière affectée, ridicule, ne laissant paraître que le blanc de l'oeil.