2. Contact de la bouche sur le visage, sur les lèvres, sur quelque partie du corps d'une personne, par amitié, par amour, par civilité, par respect.
Un baiser légal ne vaut jamais un baiser volé.
(Guy de Maupassant)
Elle ne me demanda ni une parole, ni un baiser. Elle vit que je laissais une distance entre nos bouches.
(Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, Trois Filles de leur mère/Chapitre 9, René Bonnel, Paris, 1926)
Il y avait en outre une dent d'Abeilard et une dent d'Héloïse, deux blanches incisives, qui, du temps où elles étaient recouvertes par leurs lèvres frémissantes, s'étaient peut-être rencontrées dans un baiser.
(Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
Par le baiser que me donne ma pauvre Modeste, je devine ce qui se passe en elle : si elle a reçu ce qu'elle attend, ou si elle est inquiète. Il y a bien des nuances dans les baisers, même dans ceux d'une fille innocente [?]
(Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ?Pas sur la boucheUn baiser ? Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ?Ça m'effarouche,Pas sur la bouche,Ça l'effaroucheLa bouche c'est fait pour causer,Pas pour baiser
(Yves Mirande, Albert Villemetz, Ta bouche, opérette, 1920)
[?] Julie se baissa, lui présenta son front, et y reçut le baiser du soir, ce baiser machinal, sans amour, espèce de grimace qui lui parut alors odieuse.
(Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, La Femme de trente ans)
Poète, prend ton luth et me donne un baiser.
(Alfred de Musset, La Nuit de mai)
3. Geste de simulation d'un baiser où l'on porte sa main aux lèvres, à l'adresse d'une ou plusieurs personnes.
Les girls saluaient en ployant les genoux, ainsi que des petites filles qui font la révérence et en envoyant des baisers.
(Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)