(Transitif) Appliquer sa bouche sur le visage, sur les lèvres, sur une partie du corps d'une personne, par amitié, par amour, par civilité, par respect; et par extension, faire le même acte à un objet. ? Note d'usage : À cause de la prééminence du sens obscène, ce verbe n'est pratiquement plus utilisé actuellement dans cette acception, sauf dans quelques emplois très spécialisés tels que baiser la main d'une dame ou baiser l'anneau d'un évêque.
Installée près du lit, [?] elle baisait, une à une, des images de piété insérées dans un livre vêtu de drap noir.
(Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
(Par extension) ? Nous baisâmes les livres saints et nous sortîmes de la chapelle.
(Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
Là, tous les notables défilèrent pour lui baiser la main. Il dit à chacun quelques mots.
(Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
Et quand je m'approchai du fauteuil de grand'mère pour lui baiser la main, elle se détourna et cacha sa main sous son mantelet.
(Léon Tolstoï, Souvenirs, 1851-1857, traduction de Ardève Barine, éd. 1922)
Mais, aussitôt après, il tendit sa main à l'ermite. Ce dernier, quelque peu humilié, plia le genou et la baisa.
(Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)