1. Une monnaie fiduciaire (du latin fides, la confiance) est une monnaie (ou plus généralement un instrument financier) dont les supports sont dépourvus de valeur intrinsèque et qui ne peuvent être convertis en or. Ce n'est plus la valeur des métaux précieux qui servent de gage à la monnaie mais la confiance du public. Cette confiance peut porter sur l'émetteur et lorsque l'émetteur est une banque centrale publique, la confiance se porte sur la société tout entière. L'expression de monnaie fiduciaire a été utilisée pour caractériser les monnaies de billon d'alliage métallique qui n'avaient pas de valeur intrinsèque. Mais lorsque les unités monétaires ont perdu leur définition en or ? soit leur convertibilité ? (le franc français en 1936, le dollar américain en 1976), c'est toute la monnaie émise par une banque centrale qui est devenue fiduciaire. Aussi, c'est le corps - d'où l'expression de monnaie corporelle - qui caractérise les billets et les pièces et non la confiance puisque, de nos jours, toutes les monnaies reposent sur la confiance.
2. La base monétaire, ou « monnaie banque centrale » ou monnaie fiduciaire (en anglais, high powered money), désigne la monnaie qui a été créée directement par la banque centrale (BC).
3. La monnaie fiduciaire est la monnaie comprenant les pièces modernes et les billets de banque. C'est un instrument financier dont la valeur nominale est supérieure à la valeur intrinsèque ; la confiance (fiducia en latin) que lui accorde l'utilisateur comme valeur d'échange, moyen de paiement, et donc comme monnaie, repose sur un principe de garantie défendu par une institution centralisatrice.
4. (Finance) Monnaie créée par le gouvernement, et imprimée sur papier pour avoir valeur et cours d'argent monnayé.
A mesure qu'augmentait les émissions de papier-monnaie, s'accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s'efforçaient, quand ils recevaient de billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises.
(Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.93)