1. Affaiblissement extrême ; profond abattement.
Disons plus : la pieuse prostration de l'enfant qui a perdu sa vieille mère, par exemple, n'est-elle pas (de nos jours) un luxe que les indigents, harcelés par une tâche obligatoire, ne peuvent se permettre ? Le loisir de cette songerie morbide n'est donc pas de première nécessité : l'on peut, enfin, s'en passer ?
(Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, L'Appareil pour l'analyse chimique du dernier soupir, dans les Contes cruels, Calmann Lévy, 1893, p.202)
Je lui racontai tout: cette étrange hallucination qui me prenait à cette heure où Kostaki avait dû mourir; cette terreur, cet engourdissement, ce froid de glace, cette prostration qui me couchait sur mon lit.
(Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
2. Du mot latin : prostratio « action de se coucher en avant, de s'étendre sur le sol » (pro « en avant » ; sternere « étendre à terre »), la prostration désigne spécifiquement en médecine un état de faiblesse et de fatigue extrêmes qui se manifeste par l'effondrement des fonctions musculaires du patient et par son immobilité. La prostration se rencontre dans certains syndromes (liés au grand froid, à un stress post-trauma, etc.), à la phase terminale de certaines maladies, ainsi qu'au cours de diverses affections psychiatriques.
3. Changement d'état d'une substance qui, par l'effet de la température ou de la pression, passe de l'état solide ou gazeux à l'état liquide.
La liquéfaction de la cire.
4. La liquéfaction est un changement d'état qui fait passer un corps de l'état gazeux à l'état liquide. Elle est la transformation inverse de la vaporisation. Bien qu'incorrect selon la terminologie de la thermodynamique, le terme condensation (liquide) est couramment utilisé à la place. Elle peut se produire par compression ou refroidissement d'un gaz. La première industrialisation du procédé est due à Carl von Linde.