1. (Géographie) Relatif au peuple du Tibet, sa culture, ou sa langue.
2. (Zootechnie) Variété de tonkinois à poil mi-long (race de chat).
3. (Linguistique) Langue parlée au Tibet.
4. Qui évoque le Tibet par l'éloignement et l'isolement.
Mieux encore, à deux pas de nous, l'homme qui s'est muré dans son cloître, et vit selon des règles qui nous sont inconnues, celui-là émerge véritablement dans des solitudes tibétaines, dans un éloignement où nul avion ne nous déposera jamais.
(Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes (1939), VI, 1.)
5. (Sémiotique) Écriture utilisée pour cette langue.
En effet, chacune des expressions philosophiques ou des dénominations mythologiques qui se rapportent à Bouddha, est là en cinq langues : en sanscrit, en chinois, en mantchou, en mongol et en thibétain.
(Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
6. Le tibétain est une langue parlée par plusieurs millions de locuteurs (de 3 à 8 millions selon les sources) dans l'ancien Tibet (c'est-à-dire la Région autonome du Tibet, les zones à population tibétaine du Qinghai (Amdo), du Gansu, du Sichuan et du Yunnan (Kham) et plus sporadiquement dans d'autres régions de la République populaire de Chine, et dans certaines régions de pays environnants, de l'Himalaya et de l'Asie centrale, comme le Ladakh et le Sikkim en Inde, le Baltistan pakistanais, le Bhoutan et le nord du Népal. Cette langue s'écrit principalement à l'aide de l'alphasyllabaire tibétain et comporte différentes romanisations, le wylie, la plus ancienne, THL, développé aux États-Unis, utilisé généralement pour les noms propres et zangwen pinyin (ou pinyin tibétain), développé en Chine, prenant compte des particularités tonales des langues tibétaines.
7. (Linguistique) Variété de la famille linguistique bodique, parlée actuellement ou par le passé par les populations de culture tibétaine.
Une fois arrivé en ZAPI 3 (lieu d'hébergement de la zone d'attente de Roissy), l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) le convoque à un premier entretien pour examiner sa demande d'asile, en tibétain ?œ (de la région de l'?œ-Tsang), mais Peter parle le tibétain de la région de l'Amdo et ne comprend pas l'interprète.
8. (Linguistique) Forme standardisée du tibétain central utilisée comme langue littéraire.
Avant l'invasion chinoise, le tibétain avait le statut de langue officielle. Aujourd'hui, il s'essouffle, son apprentissage et son emploi sont en chute libre.
9. (Sémiotique) Système d'écriture employé pour transcrire cette langue.
10. (Géographie) Qui se rapporte au Tibet, à son peuple, sa culture ou sa langue.
Une anecdote très parlante qui s'est déroulée il y a quelques années dans une prison du Tibet central montre l'importance du rythme. Le règlement était écrit en chinois et les prisonniers tibétains ne pouvant le lire, un lama qui figurait parmi les prisonniers a dû le traduire: il l'a, bien entendu, composé en vers. Les prisonniers aimaient, parait-il, lire ce texte pour son rythme entraînant même si le contenu n'était guère enthousiasmant!
11. Qui rappelle le Tibet par son caractère isolé et lointain.
Mieux encore, à deux pas de nous, l'homme qui s'est muré dans son cloître, et vit selon des règles qui nous sont inconnues, celui-là émerge véritablement dans des solitudes tibétaines, dans un éloignement où nul avion ne nous déposera jamais.